04Sep
Dans la première partie de ce billet, nous avons décrit la première phase d’un diagnostic d’une installation NMEA 2000 : le travail au voltmètre.
En effet, si les caractéristiques physiques du réseau ne sont pas bonnes, utiliser un outil sophistiqué comme une passerelle Wifi ne sera d’aucune utilité : elle risque tout simplement de ne pas fonctionner.
Dans ce second billet, nous décrivons la seconde phase du diagnostic qu’on peut qualifier de fonctionnelle et pour laquelle nous avons recours à une passerelle Wifi qui fournit des outils de diagnostics.
Nous avions donc mesuré ces grandeurs avant de connecter notre passerelle :
Tout va bien et il est possible de réaliser la connexion de la passerelle qui fonctionnera très bien.
Les passerelles Wifi font tourner un serveur web qui publie toutes les informations sur le réseau. Un simple navigateur web suffit donc pour lire ces informations. Ici, nous avons connecté un ordinateur portable sur le réseau Wifi de la W2K-1. Le navigateur connecté sur la page locale dont l’adresse est fournie dans la documentation permet d’afficher le panneau d’accueil ci-dessus.
Ce panneau renseigne d’emblée sur la tension du réseau, la charge et le nombre d’appareils connectés. On ne peut pas obtenir ce dernier renseignement avec un simple voltmètre! Dans le cas de notre petit réseau de test, nous découvrons trois éléments : la passerelle elle même, qui apparait 2 fois en réalité, et la VHF AIS.
Les menus de la page d’accueil donnent accès à un panneau qui donne plus de renseignements sur le réseau. En particulier, on y retrouve l’identification des appareils connectés avec leurs caractéristiques.
Arrivé à ce stade, on peut déjà constater que tous les appareils sont correctement connectés et que la charge réseau est de 4 LEN. Le LEN qui est une mesure de la charge dans le réseau doit être inférieur à 60 (ce qui correspond à 3A).
Ce que la passerelle que nous avons testée offre de vraiment intéressant pour le diagnostic, c’est la journalisation des trames NMEA. En effet, cette fonctionnalité permet de télécharger les échanges qui ont eu lieu entre les appareils connectés. L’examen de ces échanges permettra de détecter d’éventuelles anomalies qui apparaissent sur une longue période de fonctionnement. Nous avons utilisé le logiciel Actisense EBL Reader pour examiner un journal de fonctionnement (fichier .ebl):
On y retrouve tous les échanges entre les différents appareils connectés dans ces journaux. Cela nous permet d’aller plus loin dans le diagnostic si les informations collectées jusque là n’ont fourni aucune piste. En particulier, on pourra identifier des problème d’interopérabilité qui sont impossibles à détecter autrement.
Vous ne souhaitez pas investir dans une passerelle pour identifier la source d’un problème dans votre installation? Pas de problème! Dans le cadre d’une de nos prestations, nous pouvons installer la nôtre le temps de vous faire un diagnostic. La passerelle Actisense enregistre jusqu’à 16 jours de données. Cette caractéristique permet de récupérer des journaux de fonctionnement à étudier par la suite.
Au fait, ce matériel est parfaitement compatible avec un réseau Seatalk NG de Raymarine. Un simple cable adaptateur STNG / NMEA-2000 permet de réaliser la connexion de la passerelle sur un tel réseau.